Ces méthodes marketing qui ont sapé mon métier

par | Mai 6, 2020

Nouvelle expérience de freelance. C’est le deuxième de cette série, tu connais la chanson. Deux étapes :

  • D’abord j’explique les termes techniques (❄️cold-infos)
  • Ensuite je fais le lien avec ma vie de freelance et je livre mes émotions (? hot-infos)

Aujourd’hui j’ai envie de pousser une gueulante. Mais comme je ne veux pas que ce soit inutile, je vais tourner ça avec pédagogie.

Quelles sont les méthodes qui nous ont dégoutés du marketing et fait perdre confiance en les marketers ?

❄️ Les méthodes

Je vais rapidement voir 4 méthodes qui me gonflent. Surtout de la façon dont elles sont exploitées.

Le démarchage automatisé

On a tous reçus un jour un MP, sur Linkedin, par mail, Twitter, Insta… Bref, un message qui n’est pas du tout adapté à notre situation.

Moi je suis rédactrice et je reçois des mails pour mon référencement… Mais biiiiien sûr!

C’est quelque chose qui est régulièrement dénoncé mais qui pourtant se répète.

En gros, ils sélectionnent sur certains critères des individus et dispatchent avec certains outils leur message pré-formaté.

Le storytelling copywrité sur les réseaux sociaux

Tu le vois ce coach sur le groupe de vente de ta région sur Facebook qui fait des postes à rallonge pour dire « moi j’ai fait comme ça, la même erreur que toi »……

Je déteste ce genre de pubs. C’est souvent un contenu qui est long à lire, trop émotionnel, vide de substance. C’est lâché comme une bouteille à la mer. Parfois le but est de lancer un faux débat.

On est nombreux marketers à satelliter ce genre de publications pour y apporter une véritable valeur dans les commentaires et couper l’herbe sous le pied à celui qui fait ça.

Les systèmes pyramidaux de formations pour vendre des formations pour vendre formations…. (∞)

Attention, on entre sur un sujet sensible !

Certains maîtres en marketing, dont nombreux retirés du marché maintenant, ont fait leur biff sur des formations automatisées. Tu payes une somme folle pour avoir une formation pendant laquelle on va te dire de faire des formations. ?

Personnellement, j’ai rien contre les formations dont le tunnel est automatisé. Souvent les formations sont pas chères, qualitatives et surtout elles ont pris un temps monstre à être conçues alors il vaut mieux les rentabiliser. Le temps que le rédacteur ne passe pas à vendre, c’est du temps qu’il passe à construire des contenus de qualité.

Mais là, on ne parle pas de ça. On parle de ces formations qui disent toutes la même chose : si ton business ne fonctionne pas comme tu le veux, partages ton savoir et fais payer les gens pour y accéder. Et il en résulte des chaînes de formations pour faire des formations, dont chaque maillon voit son développement restreint au développement du maillon précédent. Et des gens qui rêvent d’autonomie sont enfermés dans cette dépendance constante.

C’est illégal hein…

Le green washing

Autre sujet sensible!

Le green washing, c’est évoquer le bio et naturel sur quelque chose qui ne l’est pas.

Emballage en papier kraft avec des écritures vertes et le mot « naturel » sur un paquet de savon à base de pétrole… Ou gâteaux en kit dans des bocaux à faire soi-même, avec une intention de « revenir à l’essentiel » plutôt que d’acheter des gâteaux déjà cuits… mais au même prix que ceux qui sont cuits ? Et sans rien de bio à l’intérieur..

Tu vois cette crème, « naturellement parfumée » ? Voilà. Tu vois de quoi on parle.

On reprend les codes couleurs associés à une idée, un champs lexical, et on l’applique à une situation qui n’est pas adéquate avec les valeurs. C’est un peu comme le « Végan » sur des biscottes. Si ta biscotte est pas végan, c’est pas une biscotte. Pourtant sur ton paquet, y a marqué Végan. C’est du green washing…

? Pourquoi distinguer l’outil de son utilisateur ?

Il est bon de se rappeler que le marketing, c’est juste des techniques qui sont appliquées dans un but final. Chaque opération marketing est guidée par un cahier des charges. Et pour certains, les valeurs du cahier des charges sont assez… Comment dire ? Souples !

Le mensonge est un choix délibéré

Mentir sur son produit, que ce soit par omission ou délibérément, c’est un choix. Il est vraiment très rare qu’un marketer mente par « erreur », même si ça arrive.

Il n’est pas nécessaire de mentir pour vendre. Je préfère le dire, on sait jamais. Déformer la réalité ou omettre des informations capitales, c’est comme mentir.

Le respect du prospect qui accorde de son temps

Que ce soit lors du démarchage ou sur un copywriting sans contenu de valeur, il y a un humain qui consomme l’information. Ce temps là, certains l’oublient, c’est du temps de vie. Donc du temps qui ne sera pas récupérable.

Alors, il se doit quand même de traiter le consommateur de l’information avec respect. Que le contenu soit à la hauteur du temps qu’il nous concède.

Et cette distinction éthique, c’est un engagement qui peut être inclus dans le cahier des charges également.

L’illégalité, dans tout ça ?

Déjà, il est bon de savoir qu’il existe une loi qui protège les consommateurs contre la publicité mensongère. Peu de gens le savent.

Il y a également certaines clauses qui sont un peu « oubliées » par des marketers peu scrupuleux. Comme celle-ci :

(La publicité est illégale..) Lorsque la personne pour le compte de laquelle elle est mise en œuvre n’est pas clairement identifiable.

Legifrance

L’article de loi est bien fourni, alors je vous laisse piocher dedans ?

Je pense qu’il n’y a pas nécessité à insister sur les pratiques illégales de certains marketers sur le plan « sectaire ». Pourtant, je tiens à rappeler qu’en France c’est puni par la loi. Si vous êtes dans l’impossibilité de changer de prestataire ou d’évoluer sans vous passer d’un marketer, prenez un avocat!

? Pas celui-là..

Comment recycler vertueusement ces techniques ?

Il y a du bon à prendre dans ces techniques. Mais avec subtilité, respect et transparence ?

L’automatisation, ça a du bon

Je crois fortement en le potentiel d’automatisation. Notamment sur le retargeting avec les pubs des réseaux sociaux, et en emailing.

Je l’avais dit dans mes objectfs en début d’année, j’aimerais automatiser une partie de mes réseaux sociaux.

Pourquoi ça a du bon ? Parce que le temps qu’on passe sur les réseaux sociaux ou à écrire chaque mail n’est pas aussi rentable que si on le passe à faire autre chose..

Dans son ouvrage « One thing », Gary Keller explique qu’il délègue tout ce qui n’est pas aussi rentable que son taux horaire, même si il sait le faire. C’est tout à fait logique, si au lieu de travailler à 150€ de l’heure, vous passez le balai dans un bureau… Vous perdez du potentiel de gain et donc de l’argent à gagner !

C’est pareil pour certaines tâches qui peuvent être automatisées… Ou semi-automatisées ?

Le storytelling, so powerful sur les bonnes personnes

Parmi ceux qui me suivent sur les différents réseaux et sur le blog, vous êtes nombreux à travailler en tant qu’indépendants. Ou à vouloir le devenir.

Alors, le storytelling vous conviendrait parfaitement.

L’idée, c’est de raconter une histoire pour transmettre un message. Un histoire, ça veut dire : une situation initiale, un déclencheur, des péripéties et une fin.

C’est un schéma qui est ancré en nous. Raconter comment vous avez décidé de devenir thérapeute, coach, freelance, artisan. Comment c’est devenu possible et où vous aller maintenant. C’est plus facile de retenir une histoire que des produits et un nom.

Je recommande le storytelling pour vous, mais en tant qu’identité, pas en tant que discours figé !

Le copywriting, au bon endroit !

Le copywriting, j’en ai un peu parlé dans la stratégie de contenu et sur les méthodes en ux writing. Je t’invite à aller lire car c’est assez complet et synthétique.

Cette fois, l’objectif de rédaction c’est que le lecteur se sente concerné par les formulations.

Je trouve que cette technique est profitable à des articles de blog, des mails (même automatisés, d’ailleurs, pour peu qu’ils soient ciblés avec intelligence). Mais sur les réseaux sociaux, évitez les postes à rallonge. Ce n’est pas du tout sa place et c’est la meilleure manière d’attirer des clients qui sont trop sensibles à ces techniques et donc complexes à gérer sur le plan humain ensuite.

Le green washing n’a sa place nulle part !

Adapter le packaging aux valeurs de sa cible, c’est intelligent. Mais si c’est mensonger, c’est illégal.

Pourquoi ne pas repenser le produit ? Ou une variation du produit qui réponde vraiment aux besoins d’une cible exigeante ?

Conclusion :

J’en ai marre qu’on pourrisse mon métier. Ou plutôt, qu’on utilise mal les outils de mon métier et qu’on finisse par faire perdre confiance aux consommateurs.

J’adore travailler avec de petits entrepreneurs, qui ont des projets formidables à faire connaître au monde. Et ceux-ci se privent de visibilité par manque de confiance en le marketing.. C’est dommage, n’est-ce pas ?

J’ai quelques valeurs éthiques et je suis très fière de refuser des demandes qui ne correspondent pas à mon idéal !

Adapter ton entreprise à ta personnalité ?

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Axelle Abbadie – Consultante marketing de contenu (UX – SEO – Stratégie)

Je suis entrée dans le marketing par la SEO et le graphisme, en autodidacte. Durant 2 ans, j’ai accompagné des entrepreneurs individuels dans leur démarche marketing, organisationnelle et qualitative. Pour mieux m’adapter aux entrepreneurs individuels, j’ai complété ma boite à outils : je suis diplômée de psychologie, de l’Université Toulouse Jean Jaurès. Actuellement sous le statut Étudiant-Entrepreneur, au dispositif PÉPITE de Toulouse, je me dirige vers un diplôme d’ingénieur en pédagogie.

Je suis aussi passionnée de photographie et grande consommatrice de chicorée ✌️