VoilĂ quelques temps que je travaille seule. Je commence Ă savoir ce qui me plaĂźt et ce que je refuse. Mais il m’a fallu du temps pour comprendre certaines choses⊠Alors en voici quelques unes.
â Refuse les clients qui nĂ©gocient trop.
J’aurais vraiment adorĂ© entendre ce conseil plus tĂŽt.
Une collaboration basĂ©e sur un rapport de force n’est jamais bon signe.
C’est normal de nĂ©gocier un devis, je ne remets pas cela en question. Ce que je pointe du doigt, c’est ce client qui veut toujours plus y gagner. Ou gruger.
Tu vois peut-ĂȘtre ce client qui veut garder contrĂŽle sur tout, pousser la comprĂ©hension du devis que tu proposes et du cahier des charges jusqu’Ă presque faire son site sans toi. Celui-lĂ mĂȘme qui nĂ©glige ton expertise sur ton domaine. VoilĂ , celui-lĂ .
J’ai trouvĂ© un truc pour nous satisfaire mutuellement : je rĂ©duis la prestation au temps de travail minimal pour une premiĂšre prestation. En gros, je lui propose de faire en plusieurs fois. Si c’est un site : je fais la structure et je te donne des conseils pour le lancer. Ensuite je te proposerai de l’optimiser. Et de le maintenir.
Parfois, ces dingues du contrĂŽle ont juste du mal Ă faire confiance Ă un prestataire. RĂ©duire la pression financiĂšre permet d’accorder la confiance petit Ă petit. Une fois qu’on les comprend et les rassure, ils sont trĂšs investis et avides d’apprendre. Souvent, ils comprennent l’intĂ©rĂȘt de lĂącher prise pour de meilleurs rĂ©sultats et sont ravis d’avoir fait finalement confiance ! đ
Une vente, ça doit ĂȘtre gagnant-gagnant
Parfois nĂ©gocier, c’est vraiment normal et sans vouloir abuser, le client nĂ©gocie durement. Je ne vais pas l’Ă©vincer, j’ai trouvĂ© une astuce !â
Y a un concept en Ă©conomie comportementale qui dit que les gens prĂ©fĂšrent faire une bonne affaire que payer pas cher. On parle d’utilitĂ© de la transaction supĂ©rieure Ă l’utilitĂ© de l’acquisition. J’ai appris ce concept trĂšs tard.
Maintenant, je propose des avantages aux clients qui me donnent une vĂ©ritable visibilitĂ©, plutĂŽt que d’espĂ©rer moi-mĂȘme obtenir un avantage en visibilité⊠Je prĂ©fĂšre donner de l’argent Ă un client qui m’a rapportĂ© un autre client, un pourcentage du contrat signĂ©, plutĂŽt que de rogner mes prix dĂšs le dĂ©but.
Il faut que tu aies des avantages dans ta poche Ă sortir lorsque les choses se corsent. Mais des avantages concrets qui engagent le client autant que toi-mĂȘme. Et de vrais avantages, ça va de soi.
Refuse les contrats qui ne t’intĂ©ressent pas, les autres viendront
Alors ça, c’est difficile Ă accepter.
La peur de pas payer ses factures
Quand on démarre, on a toujours un moment à vide, on rentre rien comme argent, on est pas encore connu. Ou alors les premiers prospects attendent les premiÚres preuves.
J’ai vu beaucoup de freelances faire la mĂȘme bĂȘtise que j’ai fait : accepter tout et n’importe quoi. Pourquoi ? Pour payer les factures.
C’est vicieux car on imagine que les contrats qu’on veut, on ne les aura pas aussi facilement. Mais en fait, le « marché » apprend Ă te connaĂźtre. Si tu acceptes tout et n’importe quoi, le marchĂ© te proposera tout et n’importe quoi.
Le temps que tu perds
Quand tu dĂ©marres des prestations que tu ne veux pas, tu as moins de temps et Ă©nergie Ă aller chercher des prestations qui t’intĂ©ressent. Tu passes peut-ĂȘtre Ă cĂŽtĂ© de super contrats en manquant des occasions en or.
Le plaisir que tu perds
En travaillant sur quelque chose qui ne t’emballe pas, tu ne prends pas le mĂȘme plaisir. Ta tĂȘte est ailleurs, et tu perds ton sĂ©rieux, ta rigueur. C’est dommage car ce plaisir absent entame ton professionnalismeâŠ
L’argent que tu perds
Parfois, Ă accepter « tout et n’importe quoi » on tombe sur des gens qui ne payent pas. Ils sentent que tu es perdu(e) et en galĂšre, alors ils en profitent. Moi j’ai eu de nombreux impayĂ©s Ă mon premier essai. Maintenant je passe par un service tiers, Malt Open, qui me permet de garder l’argent en sĂ©questre contre 10%.
Repose toi.
Et celui-là , je dois encore me le répéter tous les jours !
Au dĂ©but⊠On a le temps et l’Ă©nergie
Quand on dĂ©marre, on est sur les chapeaux de roues. On a les idĂ©es qui foncent Ă toute allure, c’est dur de suivre le rythme des idĂ©es.
Alors on pense que si on s’arrĂȘte pour se reposer, tout va filer et on va Ă©chouer. C’est faux. L’Ă©nergie du dĂ©but peut-ĂȘtre une suite de prĂ©cipitations et zĂšles qui forment un gaspillage d’Ă©nergie et ne permettront pas de survivre Ă la prochaine Ă©tape
Ni avant, ni aprÚs⊠La traversée du désert !
Cette Ă©tape, juste aprĂšs le dĂ©marrage, c’est le vide. On l’appelle en SEO la Sandbox. Le bac Ă sable. Le moment terrible oĂč le marchĂ© va assimiler ta prĂ©sence. C’est une Ă©tape trĂšs Ă©puisante car on a dĂ©jĂ fait beaucoup de choses, mais aucun fruit n’a muri. Au bout de 4 ou 5 mois de travail acharnĂ©, on veut des rĂ©sultats et c’est lĂ©gitime.
Cette Ă©tape semble propice Ă l’abandon, mais il faut surtout se concentrer sur ses objectifs. Si la sandbox s’Ă©ternise, revoir un peu la stratĂ©gie mais ne pas abandonner. Ăa va donner, c’est juste un mauvais moment Ă passer.
LĂ , on voit tout l’intĂ©rĂȘt d’avoir un prĂ©visionnel et une planification efficace. On se tient Ă la stratĂ©gie et on continue Ă progresser sans se dĂ©courager.
Il faut se reposer Ă ce moment-lĂ plus qu’Ă tout autre moment. Slalomer entre les nuits blanches promet une terrible fatigue quand le dĂ©collage arrivera.
Conclusion :
Si on devait simplifier ces trois conseils: respecte toi, et on te respectera. Pas de zÚle, pas besoin de travestir son travail ou de se laisser bouffer par le marché. Chaque chose à son rythme. Un peu de patience et de stratégie et tout ira bien.
Si tu as cliquĂ© sur ce lien, c’est que peut-ĂȘtre tu dĂ©marres. Et lire des conseils d’anciens freelance, ça te permet de mieux te prĂ©parer. Dis moi ce que ça t’Ă©voque Ă l’occasion, ça me fera plaisir de l’entendre !
Si par contre tu es freelance depuis un moment, dis moi quels sont les conseils que tu aurais aimĂ© entendre quand tu as dĂ©marrĂ©, nous n’avons pas tous les mĂȘmes points de vigilance. Dis le moi sur Instagram ou Facebook !