Voilà quelques temps que je travaille seule. Je commence à savoir ce qui me plaît et ce que je refuse. Mais il m’a fallu du temps pour comprendre certaines choses… Alors en voici quelques unes.
✋ Refuse les clients qui négocient trop.
J’aurais vraiment adoré entendre ce conseil plus tôt.
Une collaboration basée sur un rapport de force n’est jamais bon signe.
C’est normal de négocier un devis, je ne remets pas cela en question. Ce que je pointe du doigt, c’est ce client qui veut toujours plus y gagner. Ou gruger.
Tu vois peut-être ce client qui veut garder contrôle sur tout, pousser la compréhension du devis que tu proposes et du cahier des charges jusqu’à presque faire son site sans toi. Celui-là même qui néglige ton expertise sur ton domaine. Voilà, celui-là.
J’ai trouvé un truc pour nous satisfaire mutuellement : je réduis la prestation au temps de travail minimal pour une première prestation. En gros, je lui propose de faire en plusieurs fois. Si c’est un site : je fais la structure et je te donne des conseils pour le lancer. Ensuite je te proposerai de l’optimiser. Et de le maintenir.
Parfois, ces dingues du contrôle ont juste du mal à faire confiance à un prestataire. Réduire la pression financière permet d’accorder la confiance petit à petit. Une fois qu’on les comprend et les rassure, ils sont très investis et avides d’apprendre. Souvent, ils comprennent l’intérêt de lâcher prise pour de meilleurs résultats et sont ravis d’avoir fait finalement confiance ! ?
Une vente, ça doit être gagnant-gagnant
Parfois négocier, c’est vraiment normal et sans vouloir abuser, le client négocie durement. Je ne vais pas l’évincer, j’ai trouvé une astuce !
Y a un concept en économie comportementale qui dit que les gens préfèrent faire une bonne affaire que payer pas cher. On parle d’utilité de la transaction supérieure à l’utilité de l’acquisition. J’ai appris ce concept très tard.
Maintenant, je propose des avantages aux clients qui me donnent une véritable visibilité, plutôt que d’espérer moi-même obtenir un avantage en visibilité… Je préfère donner de l’argent à un client qui m’a rapporté un autre client, un pourcentage du contrat signé, plutôt que de rogner mes prix dès le début.
Il faut que tu aies des avantages dans ta poche à sortir lorsque les choses se corsent. Mais des avantages concrets qui engagent le client autant que toi-même. Et de vrais avantages, ça va de soi.
Refuse les contrats qui ne t’intéressent pas, les autres viendront
Alors ça, c’est difficile à accepter.
La peur de pas payer ses factures
Quand on démarre, on a toujours un moment à vide, on rentre rien comme argent, on est pas encore connu. Ou alors les premiers prospects attendent les premières preuves.
J’ai vu beaucoup de freelances faire la même bêtise que j’ai fait : accepter tout et n’importe quoi. Pourquoi ? Pour payer les factures.
C’est vicieux car on imagine que les contrats qu’on veut, on ne les aura pas aussi facilement. Mais en fait, le « marché » apprend à te connaître. Si tu acceptes tout et n’importe quoi, le marché te proposera tout et n’importe quoi.
Le temps que tu perds
Quand tu démarres des prestations que tu ne veux pas, tu as moins de temps et énergie à aller chercher des prestations qui t’intéressent. Tu passes peut-être à côté de super contrats en manquant des occasions en or.
Le plaisir que tu perds
En travaillant sur quelque chose qui ne t’emballe pas, tu ne prends pas le même plaisir. Ta tête est ailleurs, et tu perds ton sérieux, ta rigueur. C’est dommage car ce plaisir absent entame ton professionnalisme…
L’argent que tu perds
Parfois, à accepter « tout et n’importe quoi » on tombe sur des gens qui ne payent pas. Ils sentent que tu es perdu(e) et en galère, alors ils en profitent. Moi j’ai eu de nombreux impayés à mon premier essai. Maintenant je passe par un service tiers, Malt Open, qui me permet de garder l’argent en séquestre contre 10%.
Repose toi.
Et celui-là, je dois encore me le répéter tous les jours !
Au début… On a le temps et l’énergie
Quand on démarre, on est sur les chapeaux de roues. On a les idées qui foncent à toute allure, c’est dur de suivre le rythme des idées.
Alors on pense que si on s’arrête pour se reposer, tout va filer et on va échouer. C’est faux. L’énergie du début peut-être une suite de précipitations et zèles qui forment un gaspillage d’énergie et ne permettront pas de survivre à la prochaine étape
Ni avant, ni après… La traversée du désert !
Cette étape, juste après le démarrage, c’est le vide. On l’appelle en SEO la Sandbox. Le bac à sable. Le moment terrible où le marché va assimiler ta présence. C’est une étape très épuisante car on a déjà fait beaucoup de choses, mais aucun fruit n’a muri. Au bout de 4 ou 5 mois de travail acharné, on veut des résultats et c’est légitime.
Cette étape semble propice à l’abandon, mais il faut surtout se concentrer sur ses objectifs. Si la sandbox s’éternise, revoir un peu la stratégie mais ne pas abandonner. Ça va donner, c’est juste un mauvais moment à passer.
Là, on voit tout l’intérêt d’avoir un prévisionnel et une planification efficace. On se tient à la stratégie et on continue à progresser sans se décourager.
Il faut se reposer à ce moment-là plus qu’à tout autre moment. Slalomer entre les nuits blanches promet une terrible fatigue quand le décollage arrivera.
Conclusion :
Si on devait simplifier ces trois conseils: respecte toi, et on te respectera. Pas de zèle, pas besoin de travestir son travail ou de se laisser bouffer par le marché. Chaque chose à son rythme. Un peu de patience et de stratégie et tout ira bien.
Si tu as cliqué sur ce lien, c’est que peut-être tu démarres. Et lire des conseils d’anciens freelance, ça te permet de mieux te préparer. Dis moi ce que ça t’évoque à l’occasion, ça me fera plaisir de l’entendre !
Si par contre tu es freelance depuis un moment, dis moi quels sont les conseils que tu aurais aimé entendre quand tu as démarré, nous n’avons pas tous les mêmes points de vigilance. Dis le moi sur Instagram ou Facebook !
