Tu entends parler du syndrome de l’imposteur et tu vois mal de quoi on parle ? Alors voici un petit article décomplexé pour t’expliquer ce qu’est le syndrome de l’imposteur et son impact sur la société dans laquelle tu vis.
Pourquoi en parler ?
Même si le phénomène du syndrome de l’imposteur a déjà une quarantaine d’années aux yeux de la science, c’est une thématique encore peu explorée. Les chercheurs ont exploré son influence dans la sphère personnelle, familiale et professionnelle… Mais les entrepreneurs passent complètement sous les radars. Comme toujours, n’est-ce pas ?
Il est pourtant difficile de l’ignorer, car la condition d’entrepreneur réunit de nombreux critères favorables à l’apparition d’un syndrome de l’imposteur. Il est dommage qu’aucun sociologue ou psychologue n’ait tenté à ce jour d’évaluer le risque de faillite face à un syndrome de l’imposteur.
On sait que 67% de la population expérimente un jour dans sa vie un syndrome de l’imposteur. On sait aussi que la grande autonomie de l’entrepreneur, son isolement et surtout la nécessité d’enfiler plusieurs casquettes sont des facteurs de risque importants de développer le syndrome de l’imposteur.
Et le pire, c’est que la science sait que les victimes du syndrome de l’imposteur sont plus soumis aux arrêts maladie de longue durée pour épuisement professionnel… Alors que les entrepreneurs sont les premiers touchés par cette maladie et qu’ils ne bénéficient pas d’une couverture sociale efficace, tout le monde garde ses oeillères sur le syndrome de l’imposteur.
Si c’est le facteur précipitant pour nous, les freelances, alors il faut en parler. Nous devons nous protéger, puisque les acteurs de la santé publique ferment les yeux sur notre vulnérabilité.
Syndrome de l’imposteur : fléau chez les Freelances
Aujourd’hui, on voit un mouvement de révélations sur les réseaux sociaux. La parole se libère.Le syndrome de l’imposteur, objet mental de la honte de nombreux freelances, commence à émerger dans la sphère publique. Mais ! La communication à son propos est toujours fataliste, si ce n’est défaitiste.
Personne n’a de solutions ? Bien sûr que si, elles n’arrivent pas aux oreilles des freelances, voilà tout.
Si 67% de la population expérimente un jour le syndrome de l’imposteur, mais seulement 20% le vivent actuellement, c’est une bonne nouvelle. Le syndrome de l’imposteur est majoritairement transitoire. Il « disparaît » avec l’expérience.
Au bout de combien de temps ? Et s’il disparaît trop tard ?Aucune étude sur le sujet ne nous apprend véritablement comment il disparaît. Si les 72% d’autoentrepreneurs en faillite à 3 ans d’exercice ne vivent plus de syndrome de l’imposteur, ça peut être parce qu’il est passé tout seul… D’accord. Il est possible que le syndrome de l’imposteur ait disparu avec le rêve de liberté de ces entrepreneurs déçus.
Les « symptômes » du syndrome de l’imposteur
Comme nous le décrivons dans notre accompagnement pour dépasser le syndrome de l’imposteur (module théorique, partie accessible gratuitement), le syndrome de l’imposteur est reconnaissable grâce au sigle IMP. Ce mnémotechnique présenté par l’expert français sur la question, Kevin Chassangre, permet aux psychologues de détecter un syndrome de l’imposteur en séance de thérapie.
Image issue du livre « Traiter la dépréciation de soi » par Kevin Chassangre et Stacey Callahan aux éditions Dunod.
Impression de tromper
Le premier signe, c’est l’impression de tromper.Un quiproquo est possible entre rendre quelque chose d’imparfait et tromper l’autre. Il est possible que l’on idéalise un peu trop les professionnels.Cette impression de tromper a de lourdes répercussions sur le vécu au quotidien et sur la communication.
Mauvaise attribution
Quand on parle de mauvaise attribution, en psychologie, on parle d’attribution causale. C’est la façon dont on interprète les liens de cause à effet.Les victimes du syndrome de l’imposteur culpabilisent de tous les problèmes qui peuvent survenir dans une prestation, mais ne s’attribuent pas les mérites de leurs réussites.Il est très compliqué de progresser et de se sentir bien dans son travail avec une telle distorsion cognitive.
Peur d’être démasqué
Le troisième signe, c’est la peur d’être démasqué. Les victimes du syndrome de l’imposteur ont le sentiment de porter un masque. Ce petit décalage identitaire peut avoir des conséquences à tous les stades de la vie d’un prospect dans ton business.C’est comme si tu laissais, littéralement, ton syndrome de l’imposteur piloter ton business.
Tu veux plus d’infos ?
Nous avons conçu un accompagnement, avec Coline Claverie (psychologue) pour dépasser le syndrome de l’imposteur. Ce programme est exclusivement dédié aux freelances.Tu peux consulter gratuitement une partie théorique de ce programme et bénéficier de réductions si tu es bénéficiaire du RSA ou étudiant.